La genèse de cette photo.
ou le “Pourquoi ?”
Je travaille beaucoup sur des fonds colorés, des motifs végétaux, des choses assez fraiches qui à mon sens accompagnent bien ces toutes nouvelles vies. En plus cela donne un côté très décoratif aux photos. Ce que clairement vous ne pourrez jamais faire avec votre smartphone et les accessoires qui sont chez vous.
Mais j’aime aussi énormément travailler le noir et blanc. À titre personnel, pour mes photos de famille, mes enfants, j’ai tendance à plutôt les traiter en noir et blanc. Ce côté intemporel me touche, et puis tous les parents n’ont pas forcément envie de partir sur des images pleines de fleurs et de couleurs, et de suivre dans mes délires girly. La sobriété, parfois, ça a du bon ! Donc j’ai souhaité vous proposer autre chose.
J’avais envie de faire “voler” bébé, d’avoir une image “qui flotte”, qu’on ne sache pas bien comment bébé tient ainsi dans les mains. Et puis une image des premiers jours de bébé, qui puisse vous rappeler à quel point c’est petit un bébé, c’est précieux. Surtout quand vous les revoyez alors que “bébé” fête ses 20 ans, fait 1,90m et a du poil au menton !
Poser la problématique
Penser sa photo
Mon 1er problème, c’était de résoudre cette équation vol dans les airs / sécurité de bébé. Et oui. Faire voler “pour de vrai” un bébé de 5 jours, c’est assez peu prudent.
Donc bébé doit être posé sur un support, nous n’avons pas le choix.
Mon 2eme problème, c’est comment éclairer le sujet sans éclairer le fond. Quand j’ai fait mon école de photo (les Gobelins), j’ai bien appris des techniques du studio : objet noir sur fond noir, un marronnier en école de photo. Je vous le donne dans le mille, le sujet suivant c’est objet blanc sur fond blanc. Pour la petite histoire, je vous présente le sac à langer de mon fils Isaac. Oui, mais cette fois-ci, je ne peux pas décoller le sujet du fond.
Mon 3eme problème c’est qu’un bébé c’est vivant. Et oui, un sac, bon, le temps de caler la lumière, les angles, il ne devrait pas trop bouger, mais un bébé de 5 jours…? Avec la patience d’un bébé de 5 jours..? Tout nu sur un support…? Aller, cette partie-là, je vous en parlerai prochainement, dans un poste qui s’appellera peut être “comment on gère un nouveau né en prise de vue”. Ce qui est sur, c’est que je dois savoir où je vais au moment où je fais cette photo avec vous, car je n’aurai pas la possibilité d’improviser. Le dérouler du shooting doit être maitrisé.
Recherche et développement
Tâtonner, ça se fait avant !
En amont de toute prise de vue avec vous, je teste mes mises en place avec mon bébé à moi, celui qui n’a pas besoin de faire des pauses pour manger. Je fais très souvent participer mes proches, mes amis, ma famille, des collègues photographes (ici les mains de mon amie Nathalie). Et oui, tout cela prend du temps… Beaucoup de temps ! Une fois que je sais où je vais, je travaille avec de vrais bébés. Les vôtres du coup.
Réalisation
avec vous et bébé
Alors là c’est un vrai un bébé, donc il faut aller vite. Veiller à la sécurité d’abord, que personne ne tombe, ne roule ou ne trébuche, placer tous les éléments “comme je veux”, avoir les yeux partout, tout en assurant la partie technique de prise de vue, car je n’aurai pas de deuxième chance. Ce “court” moment dans la fabrication de cette photo, c’est celui où je suis avec vous. C’est la partie immergée de l’iceberg.
La post-production
de retour chez moi
Et bien là, c’est la “magie” qui opère. J’ajuste les détails, je zoome beaucoup, je me gratte la tête, je cherche, jusqu’à ce que j’ai LE rendu voulu. Et oui, j’ai beau avoir tout préparé en amont, à la prise de vue, on a toujours des surprises, c’est ce qui fait le charme de travailler avec des sujets vivants. Les problématiques sont chaque fois différentes, car chaque humain est unique.
Vous aimez cette photo ? Vous avez vu d’autres photos dont vous aimeriez connaitre l’histoire ? Dites-le-moi !